Quand deux béliers se battent, ils s’entrechoquent avec leurs cornes avec toute leur fureur. Lorsque deux girafes se battent, elles se poussent avec leur cou long et fort.
Mais lorsque deux vigognes entrent en duel, de côté, il semble qu’il n’y ait aucune agressivité dans leurs mouvements et qu’elles se serrent tendrement dans leurs bras. Le photographe brésilien Henrique Olsen de Assumpção a capturé ces vigognes lors de son voyage au Chili. Il a fait un voyage spécial au parc national du désert d’Atacama pour prendre des photos d’animaux locaux. 
Le photographe est soudainement tombé sur les vigognes alors qu’il conduisait une voiture, et deux animaux ont sauté sur la route juste devant lui et ont commencé à se sauter dessus. « Les images se sont avérées très belles, car à ce moment-là, le soleil se couchait et la couleur de la lueur coïncidait avec le reflet doré des vigognes », explique le photographe. Chaque vigogne dans un duel essaie de pousser son adversaire plus fort. Pour cela, on utilise à la fois la force du cou, comme chez les girafes, et les poussées avec tout le corps. 
De l’extérieur, tout cela ressemble à un câlin ou à une danse inhabituelle, mais les vigognes mordent aussi assez fort pendant le combat. Les vigognes sont des parents proches des lamas. Les alpagas domestiqués sont issus de vigognes. En général, tous les camélidés sud-africains, tels que les vigognes, les lamas, les alpagas et les guanacos, sont si proches les uns des autres qu’ils peuvent s’accoupler et produire une progéniture interspécifique. Les vigognes vivent en troupeaux tribaux, dont le chef est le mâle le plus fort. Les jeunes mâles sont expulsés du troupeau et vivent à part. C’est le duel de jeunes mâles pour le territoire que de Assumpção a photographié.
